Journaliste radio depuis 2005, experte en media training, Stéphanie est une partenaire privilégiée de Dixxit pour la réalisation de podcasts. Passionnée, elle répond à nos questions autour de la place et de l’intérêt du podcast dans une stratégie de content marketing.
Pour commencer, qu’est-ce qu’un podcast ?
La définition du podcast est hyper simple ! C’est un contenu sonore écoutable où on veut quand on veut, à condition d’être connecté à internet ou de l’avoir téléchargé au préalable. Le podcast, c’est le contenu en écoute libre !
Quels sont les intérêts du podcast dans une stratégie de communication ?
Le podcast se prête à une infinité de contextes de communication. Depuis l’actualité chaude qu’on veut diffuser rapidement et qui va durer moins d’1 minute, jusqu’aux histoires au long cours qui vont demander plusieurs épisodes de 50 minutes. Le podcast vous offre le temps de parole dont vous avez besoin. Les contraintes sont beaucoup moins fortes qu’avec la vidéo et on peut prendre le temps. C’est une manière de ralentir. Pour moi, le podcast s’inscrit dans le mouvement de la communication slow.
L’oralité est de tout temps le média de la transmission. Quand quelqu’un vit son sujet, le raconte, on le vit avec lui, on n’a pas besoin d’images. Et les mots qui sont dits vont aller percuter plus profondément dans notre conscience, on retiendra davantage que s’il y avait eu de l’image par-dessus. Les voix, les sons font travailler l’imaginaire et mettent en jeu moins de filtres que l’image. L’attention est davantage portée sur le contenu parce qu’elle n’est pas parasitée par le visuel. Même si on écoute souvent un podcast en faisant autre chose (se balader, faire la vaisselle, conduire, jardiner…), on est concentré sur ce qu’on entend. La marque peut avoir la pleine attention de son auditeur ou de son auditrice pendant 1 heure, quel luxe !
Et la créativité reste vraiment possible, les codes ne sont pas encore figés, il y a des manières de faire mais on a encore beaucoup de liberté. Il y a encore des choses intéressantes à faire !
Est-ce que le podcast s’adresse à une cible d’initiés ?
Non ! Tous les publics, toutes les tranches d’âge s’y mettent. Le podcast peut prendre une telle diversité de formes (interviews, reportages, lectures, récits, témoignages…), de tons (du plus sérieux au plus loufoque) et traiter de tellement de sujets que tout le monde y trouve son bonheur.
Il y a un engouement manifeste autour de ce format, le podcast répond à une attente. Alors pourquoi s’en priver ?!
Qu’est-ce qui fait un podcast de qualité ?
D’abord et avant tout, un critère technique : la propreté du son. Évidemment, c’est la journaliste radio qui parle ! Le son doit être clair, audible, respectueux de l’auditeur. Pourquoi ? Pour qu’on puisse se concentrer sur les voix, sur les témoignages, les récits, sur ce qui est dit. Ce n’est pas très compliqué à obtenir, mais il faut maîtriser les techniques et les gestes de prise de son. Ensuite ce son va être habillé. Plus la production est léchée et soignée et plus l’expérience d’écoute est agréable.
Ensuite l’architecture du contenu. Un sujet finement amené, qui donne envie d’écouter la suite. Un déroulé clair qui prend l’auditeur ou l’auditrice par la main de la première minute à la dernière, pour lui présenter les choses, le faire penser, rêver, réagir. L’écrit est partie prenante du podcast, même quand on mène une interview : on ne peut pas écrire les réponses de la personne interrogée, mais l’introduction, les questions, les relances sont rédigées et prêtes.
Et enfin, évidemment, le sujet ! Pour fonctionner, un podcast doit correspondre à l’identité de la marque, à son histoire, à ses valeurs, à son positionnement et, en même temps, aux centres d’intérêt de son audience. Personnellement, j’ai un goût très éclectique, avec un gros coup de cœur pour les podcasts historiques. J’aime apprendre, découvrir.
Pour terminer, le conseil à donner avant de se lancer ?
Il est à la fois hyper simple et imparable. Avant de se lancer dans un podcast, il faut en écouter PLEIN ! Écouter des productions différentes. Des productions très soignées à la France Inter ou France Culture qui sont des petits bijoux d’orfèvrerie. Des choses un peu plus roots mais bien faites, avec le cœur et le respect de l’auditeur. Des longs formats, des courts. Des tons différents. Des manières d’entrer dans le sujet. Pour pouvoir se dire « ça, j’ai aimé ». Ça ne veut pas dire copier, mais s’inspirer. C’est comme la musique, il faut en avoir beaucoup écouté pour savoir ce qu’on aime, se reconnaître, savoir quels sont nos goûts.
