COMM-DIGITALE

Comment fonctionne le référencement sur les IA ou GEO ?

 

Le référencement ne se limite plus aux moteurs de recherche traditionnels. Une nouvelle discipline émerge : le Generative Engine Optimization (GEO) ou référencement sur les Intelligences Artificielles (IA). Son intérêt : s’assurer que les AI génératives comme ChatGPT, Gemini ou Perplexity citent son site comme une source fiable et pertinente. Entre parsing, structuration technique et stratégie éditorial, découvrez les leviers pour améliorer le GEO d’un site web.

 


En synthèse :

  • Le référencement sur les IA a pour objectif d’accroitre le trafic qualifié provenant des IA génératives.
  • Les IA génératives lisent, décomposent et comprennent le contenu d’une page web ou d’un document grâce au parsing. Ce processus leur permet in fine de restituer un extrait pertinent à l’internaute qui les interroge.
  • Pour être cités par les IA, les sites web doivent permettre aux robots des IA d’effectuer ce processus de parsing.
  • Une bonne stratégie digitale et le respect des bonnes pratiques améliorent encore le parsing et multiplient les opportunités de citation. Il faut donc travailler notamment la compréhension de ses cibles, le SEO, l’accessibilité, la sobriété…
  • Un SEO de qualité est un bon socle pour être référencé sur les IA génératives. Le GEO nécessite toutefois des actions complémentaires, techniques et éditoriales.

 

Qu’est-ce que le référencement sur les IA ?

Le référencement sur les IA ou Generative Engine Optimization (GEO) désigne un ensemble de techniques permettant d'améliorer l'utilisation et la visibilité d’un site web dans les réponses des IA génératives. Il est synonyme de Generative Search Optimization (GSO).

Comment une IA explore-t-elle un site pour en exploiter le contenu ?

Le parsing désigne le processus par lequel une machine (moteur de recherche ou intelligence artificielle) lit, décompose et comprend le contenu d’une page web ou d’un document. Le parsing se déroule en 4 étapes :

  1. Le robot parcourt la page et récupère le contenu brut (le code HTML, les scripts…).
  2. Le robot analyse la structure de la page : il identifie les titres, les listes, les paragraphes… Mais aussi les éléments non visibles pour les internautes (par exemple, les données structurées).
  3. Le robot cherche ensuite à relier les entités présentes sur la page et celles des bases de connaissances.
    Une entité désigne tout élément identifiable par un robot : personnes, lieu, date, concept, entreprise… Chaque entité est reliée à d’autres pour créer du contexte et permettre une interprétation plus juste par le robot.
  4. Le robot interprète les informations en tenant compte des ambiguïtés (par exemple, le terme « orange » peut désigner le fruit, la couleur ou l’entreprise), et il évalue la qualité du contenu. La clarté du propos, son originalité, la fiabilité de ses sources, la structure logique… sont autant de facteurs que l’IA analyse.

À l’issue de ce processus, une IA connectée à internet peut restituer des extraits en fonction du contexte, de la requête et de la pertinence estimée.

Comment aider une IA à identifier un site web comme une source pertinente ?

Le socle indispensable au GEO reste une stratégie éditoriale centrée sur l’utilisateur. Plus on est proche des internautes, plus nos réponses sont claires et alignées avec les besoins. Si c’est bon pour le lecteur, c’est bon pour le moteur ! Qu’il s’agisse de Google ou des IA.

Ensuite, publier des contenus authentiques et à forte valeur ajoutée permet d’exprimer l’expertise de l’organisation, de répondre à des préoccupations spécifiques et de se démarquer. Ce positionnement éditorial génère naturellement des entités bien définies : c’est votre organisation qui prend la parole, soutenue par une citation d’un membre de votre équipe, mentionnant une source récente.

Il est également indispensable de souligner ces éléments par une structuration technique rigoureuse (balises, données structurées, métadonnées) pour que les IA puissent interpréter correctement le contenu et le considérer comme fiable.

Enfin, maintenir des standards élevés de qualité web est essentiel pour renforcer la pertinence d’un site aux yeux des moteurs IA. Au moins 3 axes doivent être mobilisés :

  • la sobriété numérique (réduire l'empreinte environnementale du digital et limiter le stockage inutile),
  • l’accessibilité (rendre ses contenus lisibles par tous, y compris les personnes en situation de handicap),
  • un SEO technique rigoureux.

Ces critères ne sont pas seulement des bonnes pratiques : ils sont devenus des signaux de confiance pour les IA.  

Quelles sont les différences entre le SEO et le GEO ?

Pour rappel, la différence entre le SEO et le GEO est que le SEO cherche à améliorer les positions d’un site dans les résultats d’un moteur de recherche alors que le GEO consiste à optimiser les citations dans les IA génératives.

Les bases du SEO et du GEO sont communes :

  • Les robots des moteurs de recherche comme des IA doivent pouvoir crawler (parcourir) et indexer les contenus. La qualité du socle technique des sites web est donc un prérequis commun.
  • Les balises sémantiques sont exploitées en SEO et en GEO pour comprendre la structure d’une page (par exemple, la balise <h1>).
  • La cohérence entre la requête de l’internaute et le contenu d’une page est clé en SEO comme en GEO.
  • L’autorité d’un site est un facteur de classement en SEO et en GEO.

Malgré ces considérables points communs, un excellent SEO ne garantit pas un excellent GEO.

#1 – Le GEO, un environnement morcelé et en structuration

La première raison tient dans la multiplicité des acteurs de l’IA générative : chaque acteur définit ses propres règles et cette pluralité ne permet pas – encore – de définir les standards.  
A contrario, Google est le moteur de recherche dominant depuis le début des années 2000. Il a progressivement structuré les codes du SEO.
En GEO, les règles sont en train d’être écrites par plusieurs acteurs : OpenAI et son ChatGPT, Google et son Gemini ou encore Perplexity AI, Mistral AI, Anthropic (Claude)… Et même si certains acteurs semblent en avance, le paysage peut encore évoluer.

IA générative

Utilisateurs actifs quotidiens estimés en 2025

ChatGPT

Environ 124 millions

Gemini (Google)

Environ 35 millions

Perplexity AI

Environ 2 millions

 

Google déploie progressivement l’IA Overview, sa fonctionnalité d’IA générative, directement dans son moteur de recherche. Cette fonctionnalité est une déclinaison de Gemini. Il y a fort à parier qu’en 2026, le nombre d’utilisateurs quotidiens de Gemini explose.

#2 – Les robots des IA, moins matures que ceux de Google

Une autre raison explique qu’un bon SEO ne produise pas à coup sûr un bon GEO : la façon d’explorer le web des robots de Google et des IA est différente. Les crawlers de Google disposent d’une capacité d’exploration du Web bien plus étendue, même si elle reste limitée : « Le Web est tellement vaste qu'il ne permet pas à Google d'explorer ni d'indexer toutes les URL disponibles. ».
En revanche, les jeunes robots des IA ont encore besoin de s’appuyer sur des ressources externes comme Wikidata pour comprendre les contenus. Ils peuvent donc manquer de finesse d’analyse, notamment en l’absence de contexte structuré ou de liens sémantiques clairs.

Plutôt qu’une contrainte, le référencement sur les IA est une bonne nouvelle. Il pousse à renforcer les fondamentaux de la qualité web, puis à s’enrichir de contenus -encore- plus clairs, plus structurés et plus utiles. En affirmant sa voix et son expertise, l’organisation devient plus mémorable et plus visible des internautes. Par le biais des IA, et bien au-delà.   

 

Parmi nos sources :

Sur le blog

Suivez-nous