Depuis 2018, Frédéric dirige des projets éditoriaux chez Dixxit avec une conviction forte : un contenu clair fait toute la différence. Chartes, refontes, rédaction en chef, formations… Il cultive la précision et le goût du mot juste, tout en transmettant aux équipes les réflexes d’une écriture lisible, vivante et respectueuse de ses lecteurs·rices.
Quel est ton rôle chez Dixxit ?
Depuis 2018, j’accompagne nos clients dans la mise en œuvre de projets éditoriaux exigeants. Mon rôle est de garantir que chaque contenu, du plus stratégique au plus opérationnel, gagne en clarté et en impact. Et parce que j’aime autant écrire que transmettre, je m’attache à partager ces méthodes avec les équipes, pour qu’elles gagnent en autonomie et en confiance.
De là est né un programme de formation sur le langage clair, nourri à la fois de la norme internationale ISO 24495 et de mon expérience de consultant. Mon objectif est toujours le même : transformer une exigence théorique en réflexes concrets. Ma conviction est que les idées ne valent que si elles sont comprises et partagées par tous et toutes. Ces réflexes doivent donc être applicables dans le quotidien des communicants comme des experts métier.
Pourquoi cette passion pour le langage clair ?
En exagérant – à peine -, je dirais que le langage clair est presque une thérapie ! Il amène en effet à être plus à l’écoute, des autres mais aussi de soi. Il oblige à réinventer sa façon d’écrire. On se débarrasse des tics, on va à l’essentiel, on pense d’abord au lecteur. Et contrairement aux idées reçues, écrire clairement n’appauvrit pas la pensée. C’est même tout l’inverse : en amenant à se poser les bonnes questions, on apprend à trouver le mot juste. Cette recherche d’efficacité n’est pas étrangère à une réflexion sur le style et sur la forme. Flaubert disait d’ailleurs que « les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ».
Quelle est ton plus beau succès en langage clair ?
Il y a plusieurs moments dont je suis fier. Par exemple, quand une équipe de communicants dans le secteur de la santé réalise que leurs textes peuvent enfin être compris par des patients qui n’ont pas fait dix ans d’études de médecine ! Ou quand, à l’issue d’une formation, une participante me dit qu’elle a retrouvé le plaisir d’écrire « normalement », débarrassée du jargon imposé.
Mais mon vrai succès, c’est d’avoir vu des sceptiques — ceux qui croyaient que la valeur d’un texte se mesurait au nombre de subordonnées — finir par admettre qu’écrire simplement, c’est aussi écrire intelligemment.